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Musique et Mondialisation

6 février 2012

Comment la mondialisation à fait du monde de la musique un immense supermarché.

 

 

Comment la mondialisation à fait du monde de la musique un immense supermarché.

Exemple avec EMI, mythique maison de disque anglaise des Beatles. Nous pouvons voir ainsi comment distributeurs, éditeurs et producteurs ne sont plus qu’une seule et unique institution et donc raflent quasiment tous les bénéfices d’un disque commercialisé.

emi


1897 : Création de la Gramophone Company afin d’exploiter l’invention du gramophone.

1931 : Fusion de la Gramophone Company avec Columbia Gramophone qui deviennent EMI.

1955 : EMI rachète le label Capitol records

1988 : EMI rachète Chrysalis records et SKB et devient une Major de l’édition musicale.

1992 : EMI rachète Virgin

2002 : EMI rachète Mute records

2010 : La banque américaine Citygroup rachète EMI

2011 : Universal rachète EMI à Citygroup.

EMI, Columbia, Capitol, Mute, Chrysalis, Virgin font donc maintenant donc partie d’Universal.
Entre-temps, Universal (fusion de Seagram, Polygram) a racheté Barclay, Decca, Geffen, Island, Mercury, Philips, Polydor, Motown, Verve… et représente 40 % de part de marché mondial.

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6 février 2012

Interview de Paul Duchemin, 35 ans, musicien, Avignon.


Interview de Paul Duchemin, 35 ans, musicien, Avignon.

Je télécharge donc je teste.


« Je suis auteur, compositeur, je suis inscrit à la SACEM, je touche des droits d’auteur, et pourtant il m’arrive de télécharger illégalement de la musique. Il faut arrêter de faire un raccourci facile entre le téléchargement et le vol. Acheter un disque aujourd’hui est devenu un luxe. Le téléchargement ou l’écoute via des sites de streaming permettent d’en savoir plus avant de passer à la caisse. Puisque les majors ont décidé que les disques étaient uniquement des produits, et usent et abusent du marketing, alors nous réclamons le droit de tester avant d’acheter. Il devrait même y avoir un droit de rétractation de sept jours comme dans la vente par correspondance. Ensuite, quand on aime, on achète. Il faut arrêter de penser que le public rivalise de mesquinerie pour entasser du mp3 gratuitement. Que les maisons de disque qui emploient ce genre de procédé se demandent qui se goinfre véritablement sur le dos des artistes. Un CD vendu 20 euros rapporte moins de 2 euros à son créateur quand il peut en dégager bien plus de 10 pour la maison de disque. On comprend mieux ainsi pourquoi elles ne feront jamais rien mis à part diaboliser les consommateurs. Pour palier au téléchargement, c’est aux éditeurs et aux artistes d’évoluer, de miser davantage sur la qualité et l’authenticité de leur musique que sur le marketing et les appâts promotionnels. »



( Sur un disque vendu au grossiste  13.34 € HT
Interprète: 1.17 € --- 9%
Auteur: 0.29 € --- 2%
Compositeur: 0.29 € --- 2%
Editeur: 3.82 € --- 29%
Producteur: 2.59 € --- 19%
Distributeur: 5.18 € --- 39%)

Source : L'Édition Musicale, Éditions Irma.

NDLR : Grâce à la mondialisation, dans la majorité des cas l’éditeur, le producteur et le distributeur sont maintenant la même personne, c’est-à-dire la Major. Parfois même le grossiste.)




6 février 2012

Des disques en parallèle

DES DISQUES EN PARALLELE


Loin du rouleau compresseur des Majors, certaines idées commencent à faire leur chemin chez les différents protagonistes de l'univers musical. La mondialisation aura finalement amené certain sà revoir leur copies, d'autres à faire germer une vision moins commerciale à tout prix des produits culturels. Voyons donc un peu pour une fois le côté bénéfique de l'absorbtion des petits face aux grands.


La liberté en ligne de mire



Si les artistes souhaitent vivre convenablement de leur musique et avoir ainsi les moyens de continuer à créer, ce n'est pas toujours à n'importe quel prix. Il y a certains facteurs à ne pas négliger. Si jadis signer avec une maison de disque représentait pour quelques-uns richesse et célébrité, nous sommes bien loin aujourd'hui de ces vieux clichés. Signer un contrat peut revenir à se passer les menottes. C'est pourquoi, face au peu d'ambition artistique des majors actuelles, de plus en plus d'artiste tentent des aventures parallèles, préférant dans le même temps garder leur intégrité et leur liberté de mouvement et de parole.


Se faire connaitre sur le terrain


S'il est aisé une fois que l'on est arrivé au stade de notoriété de Prince ou Radiohead de vendre des albums via internet, c'est une chose plus ardue lorsqu'on débute. Il n'empêche qu''il est possible de réfléchir à une manière différente d'envisager les choses. Le meilleur exemple vient du groupe Louise Attaque, inconnu lors de la sortie de son album chez Atmophériques, petit label indépendant, qui réalisera la meilleures vente de tous les temps pour un album de rock français (2.5 millions d'exemplaires), grâce à deux ans de tourner incessante à travers le pays.


L'esprit de communauté


Inertnet a aussi permis l'élaboration d'une nouvelle manière d'envisager le rapport entre artistes et producteurs. Plusieurs maisons de disque "communautaires" ont vu le jour ces dernières années. Partage des risques pour les producteurs amateurs qui misent une somme raisonnable, partage des bénéfices, meilleures valorisation et rémunérations pour l'artiste, chacun y trouve son compte et parfois la réalité dépasse les prévisions les plus optimistes : 1.2 millions d'albums vendus pour le chanteur Grégoire et ses 347 producteurs chez MyMajorCompagny.



31 janvier 2012

Doit-on pleurer la crise du disque ?

DOIT-ON PLEURER LA CRISE DU DISQUE ?



Après la fermeture du site de téléchargement Mégaupload et la mise en place des premières sanctions de la loi Hadopi, il est fort probable que nous ayons droit très prochainement à des papiers sur la crise du disque, comme à chaque rentrée, à l'heure des bilans. En effet, si c'est un fait avéré que les disques se vendent moins (-12% sur le premier semestre 2011*) les causes et conséquances sont bien moins évidentes qu'il n'y parait.


Télécharger, c'est voler !


Aux grands remèdes les grands mots. Culpabiliser le consommateur, le diaboliser, le punir, après lui avoir vendu, voire offert les outils nécessaires à son larcin, c'est tout ce qui semble en mesure de proposer la législation actuelle. Du mercurochrome sur une jambe de bois. Demain naitra un nouveau serveur illégal, et les moyens de surfer anonymement pour télécharger existent depuis des années.

Ce dont nous sommes témoin, c'est qu'aucune vision à long terme n'a été envisagée par ceux qui disent aujourd'hui défendre le droit à la création originale. Forts de leur montée en puissance dans les années 80, de leur fusion à la fin des années 90, les majors ont vécu grassement sur le dos des artistes et des consommateurs de disques sans se soucier de leur pérénnité, comme si leur toute-puissance était éternellement incontestable. Jamais n'a été remis en cause le prix même du disque, ni la part gourmande que celle-ci absorbent sur chaque exemplaire.


 

La sonnette d'alarme


Pourtant, depuis de nombreuses années, quelques coups de projecteurs ont été donnés par les créateurs eux-même, soucieux de voir la mondialisation et ses conséquences emporter la dimension artistique de leur projet vers un unique but commercial. Et laisser sur le bord de la route tout ce qui ne remplirait pas le cahier des charges des financiers. On se souviens des quatres Bordelais de Noir Désir, pourtant inhabitués des plateaux télé venant expliquer aux victoires de la musique 2002 comment leur maison de disque avait été happée par Vivendi-Universal**. Plus près de nous, de nonbreux artistes commencent à se détourner des maisons de disques pour revenir à une vision plus artisanale et humaine de l'échange entre l'artiste et le consommateur, vendant soit en ligne soit par précommande de leur nouveaux albums. (Radiohead, Prince, Metric). A noter que Radiohead, en vendant son album uniquement sur internet à un prix libre (4 livres en moyennes) a dégagé plus de bénéfices que si l'album était passé par les mailles d'une majors. De quoi se poser quelques question.

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* chiffre du Syndicat National de l'Edition Phonographique

** lettre à Jean-Marie Messier

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